L’École de Nice fait beaucoup parler, surtout dans une ville où la tchatche possède une valeur culturelle indéniable. Nice peut s’enorgueillir d’avoir été la ville de naissance ou de travail de temps d’artistes de renoms, qui ont marqué pour toujours l’art moderne du XXème siècle. C’est sans doute que la cité Nissart avait quelque chose de particulier, d’intimement différent, qui a fait ce foisonnement créatif. Au sein d’autres courants, plus picturaux, certains artistes ont pu parler de la lumière si unique qui baigne les rivages de la Côte d’Azur. Mais ce n’est pas cela qui a permis l’éclosion de tant de créateurs. C’est bien plus je pense dans l’environnement culturel et social qui régnait alors et qui faisait se croiser des plasticiens aux parcours différents mais qui se sont tous retrouvés comme mêlés dans le courant moderniste international (et surtout américain) de l’époque. L’univers du Pop Art, de la figuration narrative, celui du Nouveau Réalisme, de Fluxus ou de Support/Surfaces, c’est bien d’un certaine perméabilité, voire d’une agitation créative dont il est question. Car à la fin des années 50, l’artiste n’est plus depuis un certain temps déjà cloisonné à sa toile dans son atelier, ni emprisonné dans la patience que lui impose la composition d’un paysage in situ. La Guerre a fait du malheur, place maintenant à la Liberté et au bonheur ! Et cela se ressent fortement dans toute la richesse artistique de l’époque.
Le Chat Rose quant à lui se promène de galeries en cimaises de Nice à Menton, en passant par Saint-Paul de Vence et Monaco, profitant aussi de la sérénité que lui offre le bonheur de ce littoral montagneux béni des Dieux. Il s’est construit une identité en baignant dans cette culture riche, à la fois locale, traditionnelle, peut-être devrais-je dire territoriale, mais aussi une culture internationale : la tendance même de l’époque qui a considérablement globalisé les échanges humains. Né au début des années 2000 de l’envie d’imiter tous ces personnages de légende que j’admirais dans les comic strips se trouvant à la fin du Herald Tribune, le facétieux félin s’est ainsi construit une identité originale, à la fois d’ici et d’ailleurs.
Si vous l’aimez et si vous voulez en découvrir plus, je vous invite à parcourir les pages de ce site. Vous y découvrirez peut-être une oeuvre qui vous plaira !